Blancpain a cofinancé vingt expéditions scientifiques majeures dans le monde à travers le Blancpain Ocean Commitment. Quels sont vos prochains objectifs pour les années à venir ?
Nous recherchons des opportunités, mais devons rester flexibles et nous adapter à la situation pandémique que nous traversons. Nous avons repoussé des expéditions, mais poursuivons notre partenariat avec Laurent Ballesta sur différents projets, notamment les requins marteaux en Polynésie. L’expédition est prévue en 2022, mais le Covid rend le timing un peu critique. Pourtant, il nous faudra nous adapter car les requins se montrent à une période précise de l’année. La fenêtre d’observation est étroite. Blancpain collabore et supporte également Oceana, une ONG américaine qui contribue à la préservation des océans. À travers ces expéditions, nous poursuivons trois objectifs relatifs aux animaux marins et aux coraux : la recherche scientifique, la protection de l’environnement et la réalisation d’images originales et spectaculaires qui permettent de faire connaître cet univers et de sensibiliser un public plus large. Même si nous sommes tous conscients qu’il faut agir pour protéger la nature, ces images rappellent la beauté de notre planète et les raisons d’en prendre soin. Avec des partenaires comme Laurent Ballesta et Oceana, nous ne nous contentons pas de financer une expédition, mais entamons conjointement un travail de réflexion et de sélection.
Dès 1953 avec la Fifty Fathoms, Blancpain a eu à cœur de donner du sens à ses créations horlogères. Peut-on considérer que la marque a un rôle essentiel à jouer dans la préservation et l’éveil des consciences ?
À titre personnel, ce rôle me tient à cœur et fait aussi partie de l’ADN de Blancpain. En 1953, Jean-Jacques Fiechter nourrissait déjà cette passion pour la nature, la mer, la découverte. Il était un pionnier de la plongée et a créé ses propres instruments. En utilisant nos propres instruments lors de nos expéditions, nous allons au-delà de l’accessoire de mode. La haute horlogerie impose un investissement sur le très long terme. Les pièces prennent beaucoup de valeur, même après cent ou deux cents ans. Nous les restaurons et les entretenons. Leur durée de vie s’étend bien au-delà de la nôtre. Elles sont créées pour les générations à venir, c’est l’ADN de Blancpain. Nous devons donc nous engager dans la préservation de la Terre pour assurer le futur de ces générations.
Sportif émérite depuis votre plus jeune âge, comment est née votre passion pour la plongée ?
Enfant déjà, je passais beaucoup de temps dans le sud de la France. Depuis toujours, je suis passionné par l’eau et fasciné par les profondeurs. Je suivais aussi avec attention les documentaires du commandant Cousteau et à 12 ans, j’ai commencé à plonger avec des bouteilles. Quant à mon fils, il plonge depuis l’âge de 10 ans. C’est une histoire de famille. J’ai fait de nombreuses plongées, mais il me reste encore tant de merveilleux sites sous-marins à découvrir.
Quels sont les principes écologiques de la Maison Blancpain ?
Avec les années, ses préoccupations sont devenues celles des employés de Blancpain. Nous agissons à tous les stades, de la production à la traçabilité, en passant par l’énergie et les emballages. Il y a toujours plus à faire. Il faut penser aux alternatives écologiques possibles afin de diminuer notre impact sur l’environnement. C’est une remise en question permanente. La crise du Covid a accéléré cette tendance en faisant entrer dans les mœurs les réunions non présentielles. Chez Blancpain, déjà avant la pandémie, nous avions anticipé cette tendance en réduisant les voyages non essentiels. Même s’il est important de se rencontrer, il n’est pas nécessaire de faire bouger des milliers de personnes d’un bout à l’autre de la planète. Je suis heureux de voir que chez Blancpain, chacun est sensible à son propre impact au-delà même de celui de la société. Notre Maison ne se contente pas de financer des projets environnementaux, nous avons adopté une démarche globale qui passe par chaque étape de la production de nos montres, jusqu’à la sensibilisation de nos collaborateurs. Nous réduisons concrètement notre impact négatif sur le monde. Il suffirait de faire deux voyages au lieu de trois pour déjà faire une différence. C’est un message important pour moi. Notre investissement en faveur de l’environnement ne se limite pas à quelques projets. Nous avons la possibilité de transmettre un message, nous touchons des gens influents. Nos boutiques se trouvent dans la majorité des grandes villes, dans les lieux les plus fréquentés de la rue du Rhône à la Fifth Avenue. Ce sont des plateformes de communication qui transmettent un message au-delà de l’art horloger, de véritables porte-étendards destinés à faire découvrir la nature et le monde sous-marin. Cela fait partie de l’engagement de Blancpain.
Photo : Laurent Ballesta