Better Call Saul – saison 6 10/10
Spin-off de Breaking Bad, la série soeur mettant en scène l’avocat marron Saul Goodman est arrivée, en cette 6eet ultime saison, à son terme. Très franchement, tout a été dit sur le génie ahurissant de scénariste et de réalisateur du tandem Vince Gilligan et Peter Gould. Ce qui a été dit est souvent en deçà de la réalité, la trame est susceptible d’ assembler sur une soixante d’épisodes en un puzzle géant tout en faisant référence aux épisodes de la série-mère Breaking Bad. C’est du très grand art, dire que nous sommes orphelins est un euphémisme. Un chef d’œuvre absolu sublimement magnifié par des comédiens éblouissants dont, évidemment, la révélation des dix dernières années, Rhea Seehorn complètement investie dans son rôle d’avocate embarquée dans une tragédie définitive. Si vous n’avez pas encore jeté un œil sur Better Call Saul, vous avez une chance ahurissante. Courez… ( Netflix )
The Old Man – saison 1 7/10
Jeff Bridges et John Lightgow… deux comédiens merveilleux et deux gages d’une qualité souvent indiscutable. Le premier est un ancien agent de la CIA âgé, quasiment retraité, se cachant de ses innombrables ennemis, réveillé par une vilaine et ancienne histoire qui va l’emmener aux confins de l’Afghanistan. Le second est un ancien patron de la CIA et compère du premier. Ils ont tous deux des affreux secrets à cacher. Réalisation admirable, scénario tortueux, longueur lancinante, quelques scènes sublimes avec la toujours parfaite Amy Brenneman (elle fut la girlfriend de De Niro dans Heat, jadis). L’histoire est excellente quoiqu’un peu étirée sur 7 longs et parfois bavards épisodes. Une saison 2 est prévue ce qui n’est pas une mauvaise chose. Le final laisse bien des questions non résolues. ( Disney + dès la fin septembre)
Black Bird – saison 1 7/10
Un truand trafiquant dans la dope, les grosses bagnoles et les escortes se fait pincer par la police. Il est envoyé en prison, pour longtemps, purgé une peine totalement justifiée. En même temps, dans une prison difficile, dans un bled oublié du bon dieu, un prétendu tueur en série, énigmatique, complètement obsédé par l’idée d’être reconnu coupable pour enfin avoir son quart heure de gloire est dans l’attente d’une audience susceptible de le relâcher. Seul hic, le gars serait l’assassin d’une dizaine de jeunes filles. Un tueur en série démoniaque qui, à n’en pas douter, une fois dehors recommencera ses horreurs. La police décide de placer un espion dans la prison afin de lui faire avouer le lieu où le tueur aurait enterré ses victimes. Le truand est proposé pour le job. Inspiré d’une histoire vraie, Black Bird a plusieurs qualités. D’abord une réalisation très soignée, des comédiens parfaits dont l’exceptionnel Paul Walter Hauser en Larry Hall, le présumé tueur (oui présumé car le gus est reconnu comme un mythomane). 6 épisodes, parfois un chouia bavard mais là-aussi c’est du bel ouvrage. (Apple TV)
The Terminal List – saison 1 7/10
De Chris Pratt on connait ses inepties dans les Jurassic World et les Gardiens de la Galaxie, ici il est John Reece, l’unique survivant d’un massacre en Syrie. Un membre de commando revenant au pays complètement bouleversé enquêtant sur ce qui s’est réellement passé. Visiblement ses questions dérangent, on veut le faire passer pour dingue. Grosse série un peu basse de plafond, réalisée par Antoine Fuqua (les deux Equalizer) The Terminal List étonne surtout et grâce à son comédien principal qui, ici, est parfaitement investi dans son personnage. Les yeux fixes, les mâchoires serrées, les gestes coordonnés, il est puissant, souvent impressionnant et rappelle fortement – et c’est un sacré compliment si on se référe à l’aspect charismatique – le jeune Arnold Schwarzenegger de la fin des années quatre-vingt. Il n’est pas étonnant que Pratt s’en soit inspiré, Arnie est son beau-père. Pour l’heure, nous n’avons pas terminé la saison 1 mais clairement c’est très engageant. (Amazon).
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