Autant vous l’avouer tout de suite, nous n’avons visionné que les deux (efficaces) premiers épisodes sur les 6 de cette mini-série prestigieuse, visiblement très bien documentée mettant en exergue des persos parfois caricaturaux. Ici le médecin en charge des urgences, recueillant les blessés de guerre est incarné par Tom Leeb, l’archétype du beau gosse à faire frémir le cœur de cible, les ménagères responsables des achats de moins de 50 ans. Évidemment, il tombe sur Camille Lou et, on s’en doute, il va se passer des trucs entre cet homme investi et cette fugitive traquée pour un meurtre (dont elle est sans doute innocente). Audrey Fleurot ne nous épargne rien dans son rôle de putain à la recherche d’un jeune homme. Entre deux masturbations de loufiats dans un bordel dans lequel elle officie et un coup d’éponge entre les cuisses après un client, elle incarne avec sa gouaille habituelle une femme pleines de secrets, elle fait très bien le job même si son personnage n’est franchement pas très bien écrit. Julie de Bona est elle, comme souvent, excellente en mère religieuse sentencieuse, son personnage est pour l’heure sans réelle atour. A voir si elle évolue avec les prochains épisodes. Sofia Essaïdi est l’épouse du fils propriétaire envoyé au front en charge de sauver l’usine face à une belle-mère revêche (Sandrine Bonnaire, pincée) et un beau-frère cocaïnomane porté sur les relations masochistes. Camille Lou, sans doute un peu trop lumineuse, incarne cette fugitive avec un cœur gigantesque désireuse d’apporter son concours pour sauver des blessés plutôt que de rejoindre la quiétude helvétique. Si on rajoute des méchants gratinés tel en premier lieu Dumont, le proxo borgne (incarné par un Yannick Choirat joliment caricatural) on navigue dans un océan de clichés mais l’ensemble fonctionne. La réalisation est efficace, la photographie est excellente, le scénario suffisamment compréhensible pour être d’une lisibilité totale, on devine sans problème la suite des évènements mais c’est fait avec sérieux et des moyens. Une co-production TF1 et Netflix oblige.
A voir chaque vendredi sur la RTS1.
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