Déjà championne olympique, elle remporte deux fois la Coupe du monde, est élue Meilleure Joueuse de la FIFA, Ballon d’or et Soulier d’or en 2019, sans compter ses exploits en France avec l’Olympique Lyonnais.
Tout réussi à la très controversée (parce que très engagée), Megan qui fait un coming-out remarqué en 2012. En 2018, elle pose nue avec sa compagne la basketteuse Sue Bird en couverture de l’édition spéciale Body Issue du célébrissime magazine ESPN. « Nous sommes non seulement des sportives de haut niveau mais en plus on sort ensemble. On est des dures à cuire. »
Elle boycotte régulièrement l’hymne américain, un genou à terre, en protestation aux violences policières à l’égard des Afro-Américains, tandis qu’en 2019 c’est lors de la coupe du monde en France, qu’elle refuse de chanter pour afficher son indignation face à la politique sur les minorités menée par Donald Trump qui, de son côté, lui reproche son manque de patriotisme. « Je dirais que votre message exclut des gens. Vous m’excluez. Vous excluez les gens qui me ressemblent. » déclare-t-elle.
Elle refuse de se rendre à la Maison Blanche, mais parade volontiers à Broadway avec ses co-équipières pour fêter leur victoire en Coupe du monde. Portées par une foule compacte scandant « Equal Pay, Equal Pay » et sous une pluie de confetti multicolores, les joueuses savourent ce moment de gloire dans l’attente du jugement suite à la plainte déposée par Megan, et 27 joueuses du Team USA, à l’encontre de la Fédération américaine pour « discrimination basée sur le genre ». Les faibles primes qui leur sont accordées et leurs conditions d’entraînement moins favorables que celles des hommes (pelouse synthétique pour les filles, gazon naturel pour les garçons), sont indéfendables face à un palmarès sans commune mesure avec les pâles performances de l’équipe masculine.
