Christophe Girard, homme politique, jadis premier lieutenant de la galaxie YSL du temps heureux de Pierre Bergé a été violemment conspué par des édiles écologistes proche de l’actuelle mairesse de Paris Anne Hidalgo. Membre successif des verts puis du parti socialiste, il fut conseiller de Paris dès 2001 puis directement adjoint de Mme Hidalgo, maire lui-même d’un arrondissement parisien, il fut dans l’obligation de démissionner suite à ses relations disons complexes avec l’écrivain Gabriel Matzneff. Octogénaire vénéré dans le petit monde de l’édition Germanopratine, invité dans tous les raouts littéraires puis médiatiques avec une vénération assez assourdissante aux vues de son réel génie, Matzneff est aussi connu pour avoir narrer dans des brûlots infectes ses relations parfois tarifées avec des jeunes enfants asiatiques voire énuméré avec une complaisance bourgeoise le nombre de ses conquêtes féminines, de jeunes adolescentes ne dépassant jamais la quinzaine d’années. Girard fut un proche du pedo-criminel, certains de ses frais étant pris en charge directement par la direction de son employeur d’alors. Pourtant, il ne fait désormais aucun doute sur la nature délictueuse des actes commis, fussent-ils plus justiciables.
16 aout 2020, le New York Times publie une interview d’un homme de 46 ans accusant avec férocité l’ex bras droit, chargé de la culture, à la mairie de Paris en l’accusant à une vingtaine de reprises d’avoir abusé sexuellement de son jeune âge – 15 ans à l’époque – dès leur rencontre en Tunisie en échange d’un emploi de domestique dans une résidence du sud de la France voire de petits jobs au sein de son employeur, le groupe Yves Saint Laurent. Dans un communiqué transmis à l’AFP, l’avocate de l’ancien homme politique aujourd’hui mis en cause indique qu’elle engagera des poursuites pour « dénonciation calomnieuse » contre cet article. « Les faits dénoncés étant prescrits, la parole de l’accusateur, contre la parole de l’accusé, est laissée à l’appréciation du tribunal de l’opinion, où trop souvent une présomption de culpabilité en matière d’infractions sexuelles a pris le pas sur la présomption d’innocence », a ajouté l’avocate. Il est sensé d’organiser une défense, bien entendu.
Après le monde du 7èmeart, des médias, du patinage artistique, du l’univers quasi militarisé de la cuisine, les sphères de la politique sont également ciblées. Il est noble d’envisager un retour à une morale saine : L’utilisation contre sa volonté du corps d’autrui, des hommes, des femmes, des enfants, des démunis, des migrants, des précaires. Tous des victimes asservies pour satisfaire l’ignominie.
La peur doit changer de camp. Maintenant.
