
Interview à Zermatt – Martin Nydegger et Roger Federer
MN:Roger, merci infiniment d’avoir accepté cette collaboration. C’est formidable de vous avoir à nos côtés.Quel a été le facteur déterminant qui vous a finalement fait dire «Oui, je veux travailler avec la branche touristique suisse»?
RF:J’ai toujours eu le sentiment de représenter la Suisse. Pas seulement aux Jeux Olympiques ou dans les compétitions par équipes, où vous entendez «Jeu, Suisse», où vous voyez le drapeau suisse. Pour moi, à côté de mon nom figure toujours un drapeau suisse. J’ai été très fier de faire cela pendant les 22 années passées sur le circuit. Je me suis toujours vu comme un ambassadeur du pays. Beaucoup de gens m’ont raconté qu’en plus du chocolat et des montagnes, mon nom était toujours associé à notre pays: «Ah, vous êtes suisse, c’est le pays de Federer». Il était donc logique pour moi de m’engager avec vous.
Il était important de savoir comment la marque allait être utilisée, si elle le serait en Suisse uniquement ou dans le monde entier. Je me suis dit que j’adorerais avoir une campagne mondiale qui me permettrait d’inviter les gens en Suisse pour mettre en valeur sa beauté, car je suis très fier que ce soit ma patrie.
Donc, je n’ai pas eu besoin d’y réfléchir longtemps. Pour moi, il était également essentiel que l’argent que vous me versez soit consacré à une bonne cause, à une œuvre de charité. Ainsi, nous construirons des places de jeux ici en Suisse.
Ceci était un aspect important; d’une certaine manière je le fais gratuitement et c’est comme ça que je me sens le mieux, parce que je suis simplement très fier d’être un ambassadeur de ce pays.
MN: Avez-vous des souvenirs particuliers d’expériences touristiques de votre enfance?
RF: Mes parents étaient mordus de randonnée et, enfant, j’ai parcouru toute la Suisse avec eux. Je me souviens d’Appenzell, nous y allions souvent.
Quant au ski… Comme nous étions de Bâle, nous n’allions pas toujours au même endroit parce que nous célébrions le «Fasnacht», qui est un important carnaval en Suisse. Nous allions donc skier une année sur deux, dans différentes stations.
MN:Vous qui voyagez tellement, qui voyez tellement de choses, des hôtels, des restaurants, des destinations et des villes fabuleuses… peut-être pouvez-vous nous donner un petit conseil? Que pouvons-nous changer dans le tourisme suisse pour jouer en ligue des champions?
RF:Évidemment, nous n’avons pas de grandes métropoles comme Paris, New York ou Londres. À mon avis, lorsque l’on vient en Suisse, c’est pour la beauté de sa nature: ses lacs, ses montagnes, ses rivières, ses paysages et sa splendeur; parce que c’est propre et que tout fonctionne à la perfection. Les trains arrivent à l’heure, et comme la Suisse est petite, se déplacer dans le pays est très rapide.
De plus, j’ai l’impression qu’après chaque demi-heure de route, on peut découvrir un autre dialecte suisse allemand, ou même une langue différente: le français, l’italien, le suisse allemand et le romanche. Je pense donc que c’est un pays très varié et intéressant.
C’est l’endroit où je préfère toujours revenir pour me sentir chez moi. On me demande souvent (MN: c’est vrai): «quel est votre endroit préféré», «quel est votre pays préféré», «quelle est votre ville préférée»… À la fin, je dis toujours que mon endroit préféré est la Suisse et que la cuisine que je préfère est la cuisine suisse, tout simplement parce que c’est ce qui me manque et ce que j’aime le plus.
MN:Roger, merci infiniment de vous engager aux côtés de Suisse Tourisme.
Crédits photos : Suisse tourisme
