Indéniablement, on achète plus, on consomme avec frénésie. La durée de vie des vêtements est devenue microscopiquement brève. Le succès du prêt-à-porter a révolutionné notre façon de nous vêtir, avec pour effet collatéral de faire grimper la mode sur le podium des industries les plus polluantes de la planète. Pour la première fois, en marge du G7, trente-deux entreprises du textile, des groupes Kering, Adidas et Nike, Chanel, Hermès, en passant par H&M et Gap, se sont engagées à diminuer leur empreinte carbone. Les géants de la mode ont signé un « Fashion Pact » visant à atteindre zéro émission nette de dioxyde de carbone (CO2) d’ici à 2050 et passer à 100 % d’énergies renouvelables sur toute la chaîne d’approvisionnement d’ici à 2030. Plus de 12 kg de vêtements par an pour un Européen. La quantité de vêtements achetée dans l’Union européenne a augmenté de 40 % entre 1996 et 2012. En 2015, les Européens ont acquis 6,4 millions de tonnes de nouveaux habits et chaussures, selon une étude du parlement européen. À l’échelle mondiale, la tendance est la même : 100 milliards de vêtements ont été consommés dans le monde en 2014, selon Greenpeace. Cette frénésie de consommation connaît un bond depuis les années 2000. De fait, il fallait urgemment agir, réveiller les consciences. C’est désormais chose faite et c’est une très bonne nouvelle. Bravo et merci !
