En attendant, le premier single Compassion est disponible sur la chaîne Youtube du saint homme.Il aura fallu 5 ans et pas moins de 30 instruments pour mettre en musique les mantras sacrés récités par le Dalaï-Lama. Courage, Guérison, Sagesse, Compassion, tandis que les prières majeures du bouddhisme résonnent, le dalaï-lama déclare « la musique a la capacité de transcender les différences. Elle peut nous ramener à notre vraie nature, bienveillante ».
Les bénéfices de la vente de cet album seront bien sûr intégralement reversés au Mind & Life Institute, qui organise des programmes éducatifs et spirituels dans le monde entier. Le Prix Nobel de la Paix en 1989 n’a qu’un seul objectif de vie : « servir autant que possible. » et s’il faut le faire en musique pour être entendu, pourquoi pas ?
Reconnu par ses fidèles comme une émanation de l’Éveil, il exerce l’autorité spirituelle et le pouvoir temporel à la tête du gouvernement tibétain. Issu de la plus importante lignée de réincarnation postulée dans le bouddhisme tibétain, Sa Sainteté colle pourtant à son époque en organisant, COVID-19 oblige, des visioconférences à travers le monde entier. Il n’hésite pas à déclarer : « le prochain dalaï-lama pourrait être une femme, voire un non-tibétain. », ajoutez à cela un compte Instagram, une chaîne Youtube et j’en passe. Il est probablement l’homme de 85 ans le plus moderne et le plus connecté.

Né dans une famille de fermiers tibétains de la province d’Amdo, sa mère aura 16 enfants dont 7 seulement survivront. Deux de ses frères ont été reconnus comme la réincarnation de deux grands lamas, il semblait invraisemblable que le 14ème Dalaï-Lama se réincarne dans cette même famille, et pourtant … Lhamo Dhöndoup de son nom de naissance reçut à deux ans la visite d’étranges voyageurs qui, guidés par plusieurs signes, avaient traversé le Tibet pour trouver l’enfant miraculeux. Ces moines déguisés demandèrent le gîte à la famille de Lhamo. Le chef de cette mystérieuse délégation se fit passer pour le serviteur du groupe pour mieux observer et jouer avec le plus jeune des enfants, qui très vite le démasqua en l’appelant Lama de Séra du nom de son monastère.
On présenta alors au garçon un fatras d’objets. « C’est à moi, c’est à moi ! » s’exclamait-il en reconnaissant ceux ayant appartenu au 13ème dalaï-lama. Rebaptisé Tenzin Gyatso, il devient alors le 14ème dalaï-lama.
Longue vie à lui.
Photos by Ven Tenzin Jamphel