Sign O’ The Times Super Deluxe de Prince
Le 25 septembre un coffret Super Deluxe de ce double album phénoménal sera commercialisé avec, pardon du peu, plusieurs dizaines d’inédits, une version remastérisée des 16 titres conceptuels du double album + un concert live du SOTT TOUR de 1987 et même le DVD dudit concert. Bref de quoi rendre complètement dingue n’importe quel humain doté d’oreilles. Car oui, que l’on soit addictif à Roger L. Nelson alias Prince, le multi- instrumentiste, compositeur, producteur, performeur, arrangeur, lauréat d’un oscar (pour la BO de son film quasi autobiographique « Purple Rain » sorti en 1984) et auteur d’une quarantaine d’albums en presque quatre décennies de carrière ou pas, il est inconcevable de passer à côté d’un tel monument. Ce serait non pas ahurissant mais incompréhensible d’en occulter la valeur unique. Pour mémoire, ce chef-d’œuvre propose 16 alternatives allant du funk électro minimaliste (le titre homonyme, « Hot Thing », « It », « Housequake »), au folk (« Strange Relationship ») au blues tendance gospel (« Adore ») à la ballade mellow (« Slow Love ») voire au rock pêchu (« Play In The Sunshine ») il serait impensable de ne pas y trouver son compte. La palette de sons proposés est gigantesque, les 80 minutes défilent, s’imbriquent, s’immiscent les uns dans les autres en abordant mille thèmes avec une cohérence qui, encore maintenant, conjugue à l’insensé.


Après seulement 9 ans de carrière, la star a atteint un sommet vertigineux. Seul Stevie Wonder, avant lui, avait connu ce frisson d’une grande rareté.
À noter qu’en 1987 l’Artiste (avec un « A » majuscule car il ne faudrait pas non plus minorer le bonhomme) n’avait pas encore 30 ans. Alors qu’une majorité de confrères attendaient parfois dix, vingt ou trente ans de carrière pour composer des classiques intemporels, le petit être à la voix aiguë (157 cm pieds nus) nous gratifiait de b-sides simplement ahurissantes sur les singles extraits du double album. Du coup un maelstrom de funk fiévreux tels « La La La He He Hee » où « Shokadelica » sont relégués en seconde division. Il faut avoir une certaine idée de ses capacités pour oser un tel sacrilège mais le gus ne doutait pas, à juste titre, de son aura géniale. Avec Prince on a toujours tutoyé les anges. D’ailleurs son rival de toujours, le King Of Pop Michael cultivait à l’endroit de son concurrent une jalousie compréhensible. Jackson a proposé à ses millions de fans six albums inédits soit tout de même sept fois moins que le Kid de Minneapolis. Les chiffres sont parfois d’une grande cruauté même si le funk policé de Bambi était adapté aux foules des stades.
Ainsi la Warner propose ce 25 septembre diverses options de coffrets autour du gigantesque double album « Sign O’ The Times ». En ces périodes de complexités, en ces temps, parfois, de doute, il est doux de se réunir autour de la musique. Si vous ne connaissez pas cet album, vous n’avez pas encore idée du plaisir intense qui sera le vôtre. Pour un peu, on vous en envie. L’acquisition du coffret Super Deluxe assure 13 LP, 1 DVD live et un book de 120 pages. Pour le fan absolu, à noter un coffret des singles et surtout des versions extented dingues sera également proposé mais en édition limitée
Noël avant l’heure.