Au fait, comment ce petit être chétif, toujours coiffé comme un piaf tombé du nid, a su créer autour de sa personnalité une aura aussi significative ? Déjà le gus a un sacré coup de plume. Il sait très bien manier l’imparfait du subjonctif tout en disséquant avec infiniment de férocité́ les travers de l’Occidental bouffi de certitudes, complexé par une existence invariablement morne et sur occupé́ par l’utilisation frénétique de son zizi. On en veut pour preuve le démonstratifPlateforme (en 2001) qui contait le tourisme sexuel et la solitude qui en découle avec un génie de la synthèse e rayant. Depuis, chacun de ses bouquins convainc la presse qui ne cesse d’em- ployer des termes dithyrambiques, bouscule le lecteur bobo et enthousiasme les éditeurs en écoulant, à travers le monde, des palettes entières de livres. Houellebecq est un vecteur de rendement et d’idées à lui tout seul. Comme on ne prête décidément qu’aux riches, autant balancer des idioties sur son compte. Il s’apprête à bousculer la pensée unique à l’orée de la future Présidentielle 2022. Son nouveau roman est sorti le 7 janvier.
Évidemment, chaque roman est souvent un peu plus décevant que le précédent et souvent Houellebecq instrumentalise le conformisme cotonneux des grands médias à l’endroit de ce pamphlétaire vaguement anarchiste de droite (radicale ?) qui s’amuse à conspuer un occident souffreteux. Le dernier opus, 756 pages, dissèque à l’envie la France de 2027, année électorale s’il en est… Bref, nous sommes en terrain connu. L’auteur donne à son public ce qu’il est venu chercher.
Mais est-ce seulement une nécessité ? Libre à vous d’y succomber… où pas !
Anéantir
Flammarion