Les œuvres de l’illustratrice française sont perçues comme le point de jonction entre Pop Art et OpArt. Les jeux de positifs/négatifs structurent l’espace et titillent l’œil à la manière de Vasarely, tandis que les couleurs franches dialoguent entre elles et jouent avec le regard de l’observateur. Humour, sex-appeal, ré-imagination de l’ordinaire, Malika représente avec une légèreté apparente des sujets au noyau narratif fort. Son talent réside dans sa capacité à synthétiser une idée en quelques judicieux coups de crayon. Son style unique a fait d’elle l’illustratrice la plus recherchée du Royaume-Uni, elle compte parmi ses clients The New Yorker, Apple, Penguin, Gucci, le Montreux Jazz Festival ou Vogue. C’est dans les pages de Le Magazine qu’elle a choisi de se confier.
Racontez-nous votre illustration en couverture ?
Enfant, les montgolfières et leur motifs graphiques et colorés me fascinaient. Le voyage en montgolfière est intemporel et poétique, mais surtout il y a cette idée de se laisser porter par le vent et de ne pas connaître la destination du voyage.
Quel est le secret pour raconter une histoire en une seule image ?
Il faut trouver l’essentiel, l’élément narratif clef qui donne sens à l’image entière. C’est une gymnastique intellectuelle que je trouve fascinante, elle permet de raconter beaucoup avec très peu d’éléments. J’utilise souvent les ombres, les jeux de formes et contre–formes ainsi que les couleurs pour communiquer l’histoire au mieux. Les couvertures et travaux éditoriaux sont ceux qui se prêtent le mieux à l’exercice.
Vous collaborez avec les plus grands, The New Yorker, Vogue, Gucci, Penguin et dernièrement les BAFTA Awards. Y a-t-il un rêve que vous n’avez pas encore réalisé ?
Après 10 ans de carrière et beaucoup de surprises, bonnes comme mauvaises, j’ai réalisé que l’on travaille avant tout avec des êtres humains, que la qualité d’un projet ne dépend pas de la marque qu’il y a derrière, mais de la personne avec laquelle on communique. J’ai donc arrêté de fantasmer sur des clients de rêve, je préfère me concentrer sur des travaux personnels et me laisser surprendre par les projets, sans en attendre trop.
… Découvrez l’intégralité de l’article dans la version print disponible en kiosque