Née au Congo, pays qu’elle a quitté à 4 ans pour rejoindre la Belgique avec sa mère et ses trois frères et sœurs, Lous a toujours cultivé une fibre artistique très prononcée en essayant, parfois avec violence, a occulté l’absurdité d’un racisme latent au sein même de l’école ; la jeune fille refusant littéralement qu’on puisse la dénigrer, la réduire à un rang inférieur. Artiste complète, Lous a construit avec une détermination féroce sa carrière en bossant avec acharnement Son premier album « Gore », savant mélange d’électro pop et de rap light oscille sans cesse sur la lisière du cafardeux en abordant frontalement des sujets difficiles.
« Je vivais dans la rue, j’étais malade, vivant la vie de la pire manière qu’il soit. Je ne trouvais pas d’équilibre. »
Les auditeurs soulignent souvent le caractère dramatique de la musique de Lous, mais sa vie a été semée de luttes. Pour elle, la poursuite d’une carrière dans la musique a entraîné des moments difficiles : une période sans domicile fixe, une dépression, du trafic de drogue, des combats à mener, des victoires à remporter. A 25 ans, riche d’un succès évident, dotée d’un talent réel, immédiatement perceptible, la jeune artiste peut enfin esquisser un sourire au vu de l’immensité ainsi surmontée.
Bravo à elle !
