Décidemment la reine réussit formidablement à la puissante plateforme de streaming américaine. Après l’excellente saison 4 de « The Crown » sur la monarchie britannique et ses méandres filandreuses, « The Queen’s Gambit » la mini-série de sept épisodes réalisés par Scott Frank & Alan Scott adaptée d’un roman paru en 1983 réussit largement l’impensable : rendre passionnant des combats acharnés entre de grands champions d’échecs dans les années 60 entre la profonde Kentucky, l’étincelante New York, la magique Paris et la glaciale URSS.
Cette fiction suit Beth Harmon, génie des échecs, orpheline, de huit à vingt-deux ans, dans son obsession afin de devenir la meilleure joueuse d’échecs du monde. Etourdie par ses problèmes émotionnels, une dépendance aux drogues et à l’alcool, Beth va tenter de se construire douloureusement. Celui lui permettra peut-être de connaître le sens réel de son existence. L’histoire commence au milieu des années 1950 et se poursuit dans toutes les années 1960
La série a reçu les éloges de la communauté des échecs pour sa représentation du jeu et des joueurs
L’excellente Anya-Taylor Jones a la lourde tâche d’incarner Beth alors que l’héroïne de cette mini-série n’est pas à proprement parlé une personne très communicative. Elle installe avec le monde extérieur une grande distance lui permettant ainsi de se préserver. Mutique, des grands yeux, un visage ovale, une coiffure rousse ondulée, une sorte de casque perpétuel, Beth va apprendre à devenir une jeune femme indépendante en enchainant les victoires hélas au détriment de sa propre santé. Dieu merci, « The Queen’s Gambit » est une série feel-good, une série qui réchauffe le cœur, fait énormément de bien. Son succès mondial est totalement compréhensif. On peut sans crainte aucune escompter une saison 2.
Vivement !
Crédits photos Netflix

