Hollywood a connu un âge d’or. Les années soixante-dix. A cette époque, si lointaine, l’industrie savait proposer des œuvres à la fois ambitieuses, ouvertement majestueuses avec des castings hallucinants et une volonté réelle et pertinente de donner au spectateur de quoi largement compenser un ticket de cinéma. Durant cette décennie bénie des Dieux, Hollywood a grandement mérité son iconique légende. Imaginons deux secondes :
Le Parrain, I & II, L’Inspecteur Harry, l’Exorciste, Magnum Force, La Tour Infernale, Les Dents de la Mer, La Guerre des Etoiles, King Kong, Mort Sur Le Nile, Rencontre Du 3eType, Taxi Driver, Voyage Au Bout De L’Enfer etc. etc. etc…
John Guillermin, le très british réalisateur, fut un artisan solide. Un faiseur de belle qualité ambitionnant d’apporter un plaisir sain totalement au service de son sujet. Après le triomphe de son pourtant casse-gueule remake de KING KONG (en 1976 avec Jeff Brudges et Jessica Lange), il se lance dans une adaptation cinq étoiles du plus célèbre roman de la romancière anglaise. Albert Finney ayant décidé de déclarer forfait après LE CRIME DE L’ORIENT EXPRESS, le délicieux Peter Ustinov reprend le rôle au vol et campe un Hercule Poirot plus rond totalement mythique.
MORT SUR LE NIL, version 1978, avec un casting ahurissant (outre Ustinov, on y retrouve l’élégant David Niven ainsi que Maggie Smith, Bette Davis, Jane Birkin, Mia Farrow et ce bon George Kennedy). Autant vous l’avouer tout de suite, la version du très chic et très (trop) fin Kenneth Brannagh ne peut en aucune manière rivaliser. Nonobstant les dizaines de millions de $ de budget et des stars bankable, sa version 2022 coule à pic.
Ballot non ?
crédit photos RTS