Il avait surpris ses fans le 27 mars dernier avec la sortie de Murder Most Foul. « C’est une chanson inédite que nous avons enregistrée il y a quelque temps et qui pourrait vous intéresser. Restez en sécurité, restez vigilants et que Dieu soit avec vous” déclarait-il sur Twitter en lâchant sur la toile un morceau d’anthologie. 17 min de psalmodies évocatrices des années 60, de l’assassinat de Kennedy « mené à l’abattoir tel un agneau sacrificiel », aux Beattles, en passant par Woodstock. Une litanie ininterrompue de jeux de mots, citations, name-dropping, une série d’exercices, ô combien maîtrisés par le poète, Prix Nobel de littérature en 2016 (n’en déplaise à certains).
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Le doute n’est donc plus permis, Murder Most Foul première chanson de l’incontournable auteur-compositeur-interprète, musicien, peintre, sculpteur et poète américain était bien extraite d’un album à venir. Il est dans les bacs et surtout sur toutes les plateformes, les critiques sont dithyrambiques, Rough and rowdy ways, c’est du pur Dylan, de celui qui n’a pas pris une ride. Des textes écrits avec ses tripes, à l’instinct, dans un état de transe « C’est comme si les chansons s’écrivaient elles-mêmes et comptaient sur moi pour les chanter. »
Dylan reconnaît que “chaque ligne a un but particulier “, pourtant il ajoute dans une interview accordée au New York Times : “La chanson est comme un tableau, on ne peut pas la voir en entier si l’on se tient trop près“. Alors, on s’éloigne des exégèses hasardeuses pour se tourner vers la douceur des mots, la délicatesse de leur assemblage. Nos oreilles se régalent autant des arrangements blues-rock et folk que de la voix rocailleuse et enchanteresse, peut-être un peu plus traînante, de l’indéboulonnable légende.